Photo des deux communardes, André Léo et Paule Minck

Deux militantes de la Commune, ayant échappé à l’exil, réfugiées en Suisse, combattant pour la République sociale, et inscrivant toujours leur combat féministe dans une lutte plus vaste contre toute forme d’oppression..

1871-2021. Il y a 150 ans, la Commune de Paris …

La Commune est d’actualité et cette troisième révolution du XIXè siècle français fait encore sens.

Il n’est pas question, lors de cette conférence, de retracer l’histoire de cette révolution, mais d’évoquer le combat de deux militantes socialistes et féministes, dont les noms —comme bien d’autres — sont quelque peu tombés dans l’oubli, peut-être parce qu’elles sont des femmes, peut-être aussi parce qu’elles ont pris leur distance par rapport à des partis constitués.

Ces deux femmes : André Léo (1824-1900), née Léodile Béra et Paule Minck, (1939-1901) de son nom véritable Paulina Mekarska.

Deux militantes de la Commune, ayant échappé à l’exil, réfugiées en Suisse, combattant pour la République sociale, et inscrivant toujours leur combat féministe dans une lutte plus vaste contre toute forme d’oppression.

Les évoquer ensemble permet d’étudier des convergences (combat pour une éducation laïque, notamment en faveur des filles, combat pour l’égalité homme-femme, notamment en matière de salaire) mais aussi leurs divergences : Paule Minck pense que seule l’action violente peut être efficace alors qu’André Léo est plutôt réformiste ; divergence aussi quant à la lutte pour le droit de vote des femmes : Paule Minck y fut longtemps opposée contrairement à André Léo.

Ainsi, croiser leurs actions respectives permet de mettre en lumière des questions importantes posées par le mouvement ouvrier et le mouvement féministe de la seconde moitié du XIXème siécle, des questions qui demeurent encore très actuelles.

Marie-France Boireau
Docteur en littérature
Université d’Orléans

Détails des prochaines sessions

Aucune prochaine date